Suite à mon pélérinage à San Giovanni Rotondo (Italie) du
22 au 29 juillet 2010, et ce, afin de connaître davantage le Padre Pio, j’ai décidé de vous faire découvrir cet homme hors du commun en mettant sur cette page ses propres paroles, illustrées de
quelques photos. Le but avoué est de vous faire méditer sur des thèmes qui résument sa vie et son œuvre, véritables chemins de lumière menants à la sainteté.
Ces textes sont tous tirés du livret "Saint Padre Pio de Pietrelcina, Une pensée par jour" (Textes recueillis par Père Gerardo Di Flumeri, ofm cap). L’original de ce livret est paru aux Editions Padre Pio da Pietrelcina sous le titre "Buona giornata !" (Bonne
journée ! en français)
Hommage au Padre Pio
:
- Ne perdons pas notre temps. Il ne faut pas
remettre au lendemain ce que l’on peut faire aujourd’hui : les tombeaux débordent de bonnes intentions… ; et d’ailleurs, qui pourrait dire si nous serons encore en vie demain ? […]
Nous ne possédons que l’instant présent : veillons donc, et vivons-le comme un trésor qui nous est donné. Le temps ne nous appartient pas, ne le gaspillons pas.
- Cherchons à acquérir toujours
davantage ces deux vertus : la douceur envers notre prochain ; la sainte humilité envers Dieu.
- Dieu nous laisse dans nos
ténèbres en vue de sa gloire et pour notre plus grand profit spirituel. Dieu veut que nos misères constituent le trône de sa miséricorde et notre impuissance, le siège de sa
toute-puissance !
- N’ayez pas peur de toutes les
embûches que vous tend le démon : le Seigneur est toujours avec vous. Il combattra avec vous et pour vous. Jamais il ne permettra que vous soyez trompés ou vaincus.
- Il te faut chercher la vérité,
le Bien suprême, sans aucun répit. Sois docile à la grâce, obéis à ses inspirations, cède à son attrait. Ne rougis pas du Christ ni de sa doctrine.
- Je ressens toujours plus le
besoin de m’abandonner à la miséricorde de Dieu. Et c’est en lui seul que je mets tout mon espoir.
- La justice de Dieu est terrible.
Mais, ne l’oublions pas, sa miséricorde est infinie.
- C’est à Dieu seul que revient la
louange, et non aux hommes. C’est le Créateur qu’il faut honorer, et non pas la créature. Puisses-tu savoir faire face aux amertumes de la vie pour mieux partager les souffrances du
Christ.
- Seul un général sait quand et
comment se servir de ses soldats : attends donc, ton tour viendra aussi.
- La Providence fait alterner
joies et larmes dans l’existence des individus et des nations, pour les conduire à leur fin ultime. Ne trahissons pas ses desseins. Il faut savoir reconnaître la main de Dieu qui se cache derrière la
main de l’homme.
- Une mère qui apprend à marcher
à son enfant commence par le soutenir, mais ensuite il faut que celui-ci marche tout seul. Toi aussi, apprends désormais à penser et à agir en personne responsable.
- Nul ne parvient au salut sans
traverser une mer de tempêtes, sous la perpétuelle menace d’un naufrage. Le Calvaire est la montagne des saints. C’est de là que l’on accède au Thabor.
- Mourir ou aimer Dieu : je
n’ai pas d’autre désir. La mort ou l’amour : car vivre sans aimer est pire que la mort : cela me serait plus insupportable que la vie présente.
- La prière est notre meilleure
arme : c’est la clé qui ouvre le cœur de Dieu. Il te faut t’adresser à Jésus moins avec les lèvres qu’avec le cœur ; il y a d’ailleurs certaines circonstances où tu ne dois lui parler
qu’avec le cœur.
- On peut rechercher Dieu par
l’étude et dans les livres ; mais c’est en méditant qu’on le trouve.
- Rester en présence de Dieu
simplement pour manifester notre volonté de nous reconnaître ses serviteurs, voilà un excellent exercice spirituel qui nous fait avancer dans le chemin de la perfection.
- Lorsque tu es uni à Dieu par la
prière, examine qui tu es, en vérité ; parle-lui si tu le peux, et si cela t’est impossible, arrête-toi, reste devant lui. Ne te donne pas d’autre peine.
- Toutes les prières sont bonnes,
si elles sont faites avec droiture et bonne volonté.
- Il arrive que les abeilles
traversent de grandes distances dans les prés avant de parvenir aux fleurs qu’elles ont choisies ; ensuite, fatiguées mais satisfaites et chargées de pollen, elles rentrent à la ruche pour y
accomplir la transformation silencieuse, mais féconde, du nectar des fleurs en nectar de vie. Faites de même : après avoir écouté la Parole, méditez-la attentivement, examinez ses divers
éléments, cherchez sa signification profonde. Alors elle vous deviendra claire et lumineuse ; elle aura le pouvoir de transformer vos inclinations naturelles en une pure élévation de
l’esprit ; et votre cœur sera toujours plus étroitement uni au Cœur du Christ.
- Il faut imiter le Christ. Pour
y parvenir, il est nécessaire de méditer chaque jour et avec persévérance l’Evangile. De cette méditation jaillit l’amour de Jésus et le profond désir d’imiter ses actes.
- Celui qui ne médite pas est un
peu comme celui qui ne se regarde pas dans le miroir. Il ne se préoccupe pas de savoir comment il est accoutré avant de sortir ; et s’il est sale, il ne le sait pas. Dieu est le miroir de notre
âme. Par conséquent, celui qui médite et tourne son esprit vers lui, celui-là cherche à connaître ses défauts, essaie de s’en corriger, modère ses impulsions et met de l’ordre dans sa
conscience.
- – Père, tu aimes ce que je
crains. Réponse : Je n’aime pas la souffrance en elle-même ; je la demande à Dieu, je la désire pour les fruits qu’elle me donne : elle rend gloire à Dieu, sauve mes frères de cet
exil, libère les âmes du Purgatoire, que souhaiter de plus ? – Père, qu’est-ce que la souffrance ? Réponse : Expiation. – Et pour vous, qu’est-ce ? – Mon pain quotidien, mon
bonheur !
- Nous ne voulons pas admettre
que la souffrance est nécessaire à notre âme ; que la croix doit être notre pain quotidien. La croix est nécessaire à l’âme comme la nourriture au corps, jour après jour ; c’est elle qui la
purifie et la libère de son attachement aux créatures. Nous avons du mal à comprendre que Dieu ne veut pas, ne peut pas nous sauver sans la croix, et plus il attire une âme à lui, plus il la purifie
par la croix.
- Pendant ta vie, le Christ ne te
demande pas de porter avec lui toute sa lourde croix, mais juste un petit morceau, en acceptant tes souffrances.
- J’ai bien compris que ton
calvaire devient toujours plus douloureux. Mais pense à ceci : c’est au Calvaire que le Christ a obtenu notre rédemption, et c’est là aussi que doit s’accomplir le salut des âmes rachetées par
son sang.
- Un cœur bon est toujours
fort ; s’il souffre, il cache ses larmes et se console en se sacrifiant pour les autres et pour Dieu.
- Celui qui commence à aimer doit
être prêt à souffrir.
- Après la chute originelle, la
souffrance est devenue l’auxiliaire de la création ; elle est le plus puissant levier pour redresser le monde ; elle est le bras droit de l’Amour qui veut obtenir notre
régénération.
- Ne redoutez pas les
adversités : elles conduisent l’âme au pied de la Croix, et la Croix nous amène aux portes du Ciel : là, se tient Celui qui a triomphé de la mort, et il nous introduira aux joies
éternelles.
- Aime toujours la
souffrance : non seulement elle est l’œuvre de la sagesse divine, mais elle nous révèle son amour.
- Ne vous troublez pas si votre
nature se rebiffe devant la souffrance : le péché mis à part, il n’y a rien de plus naturel. Avec l’aide de Dieu, votre volonté sera plus forte et jamais l’amour de Dieu ne viendra à vous
manquer, si toutefois vous ne négligez pas la prière.
- La vie est un calvaire, certes,
mais qu’il convient de gravir avec joie. Les croix sont comme les bijoux offerts par l’Epoux, et j’y suis particulièrement attaché. Je me réjouis de mes souffrances. Je souffre uniquement lorsque je
ne souffre pas.
- Tes souffrances physiques et
morales, voilà la plus belle offrande, et la plus digne aussi, que tu puisses faire à Celui qui nous a sauvés en souffrant.
- Je sais combien tu souffres,
mais cette douleur n’est-elle pas le signe que Dieu t’aime ? N’est-elle pas la marque distinctive de toute âme qui a choisi comme part et héritage un Dieu crucifié ? Je sais que les
ténèbres de l’épreuve entourent ton esprit ; mais il doit te suffire de savoir que Jésus-Christ est en toi et avec toi.
- Accepte toute souffrance, toute
incompréhension qui vient du Ciel. Car c’est ainsi que tu deviendras parfait et que tu te sanctifieras.
- Il faut être fort pour devenir
grand ! C’est là notre devoir. La vie est une lutte à laquelle nous ne pouvons nous soustraire, et il faut y être victorieux.
- Tiens pour assuré que plus les
assauts du démon augmentent, plus Dieu est proche de nous. Pénètre-toi bien de cette grande vérité, et repenses-y souvent. Elle est si réconfortante !
- Ne perds pas courage, et ne
crains pas les sombres colères du démon. Souviens-toi toujours de ceci : c’est bon signe si l’ennemi fait du tapage et rugit autour de ton âme, parce que cela prouve qu’il n’y a pas pénétré.
Courage donc. C’est de tout mon cœur que je te dis cela : courage, dans le Christ Jésus ! Il n’y a rien à craindre tant que l’on peut invoquer le nom de Jésus.
- Quel bonheur je trouve dans les
combats spirituels ! Il suffit de toujours vouloir lutter pour être sûr d’en sortir victorieux.
- Il n’y a qu’une porte par
laquelle le démon puisse pénétrer dans notre âme : c’est la volonté. Il n’y a pas de portes secrètes. Rien n’est péché si la volonté n’y a pas coopéré. Car il ne s’agit plus dans ce cas de
péché, mais de simple faiblesse humaine.
- Le démon ressemble à un chien
enragé tenu en laisse. Au-delà de cette limite, il ne peut mordre personne. Il te suffit donc de t’en tenir éloigné ; mais si tu t’approches trop, il t’attrapera.
- Sois toujours fidèle à Dieu et
aux promesses que tu lui as faites, sans te soucier des railleries des sots. Sache que les saints se sont toujours moqués du monde et de toute mondanité.
- Le lieu du combat entre Dieu et
Satan, c’est l’âme humaine, à chaque instant de la vie. Il est donc nécessaire que l’âme laisse libre accès au Seigneur pour qu’il la fortifie de tout côté et par toutes sortes d’armes. Ainsi sa
lumière peut venir l’illuminer pour mieux combattre les ténèbres de l’erreur ; revêtue du Christ, de sa vérité et de sa justice, protégée par le bouclier de la foi et par la parole de Dieu, elle
vaincra ses ennemis, aussi puissants soient-ils. Mais pour être revêtu du Christ, encore faut-il mourir à soi-même.
- N’oublions pas ceci : le Sacré Cœur de Jésus ne nous a pas seulement appelés à notre sanctification personnelle, mais également à collaborer humblement au salut de nos frères.
Il désire que nous l’aidions à sauver les âmes.
- Ne t’étonne pas de tes
faiblesses. Accepte-toi plutôt comme tu es ; rougis de tes infidélités envers Dieu, mais fais-lui confiance, et abandonne-toi tranquillement à lui, comme un petit enfant dans les bras de sa
mère.
- Le Cœur de notre divin Maître
n’a pas d’autre loi que celle de la douceur, de l’humilité et de l’amour.
- Si tu ne réussis pas à tout
faire comme tu le désires, ne te décourage pas. Tâche de pratiquer ce à quoi tu es tenu sans manquer en rien à tes promesses, et sans te soucier d’en ressentir du réconfort, de l’ennui ou de la
peine. Que ton intention soit toujours droite.
- Le plus bel acte de foi est
celui qui jaillit sur tes lèvres en pleine obscurité, parmi les sacrifices, les souffrances, le suprême effort d’une ferme volonté de faire le bien ; comme la foudre, cet acte de foi déchire les
ténèbres de ton âme ; au milieu des éclairs de l’orage, il t’élève et te conduit à Dieu.
- La charité est la reine des
vertus. C’est elle qui les tient toutes ensemble, à la façon d’un fil qui relie les perles d’un collier. Et tout comme les perles tombent si le fil se rompt, la diminution de l’amour marque la
débandade des autres vertus.
- La vanité est l’ennemi qui
menace particulièrement les personnes qui se sont consacrées au Seigneur et s’appliquent à la vie spirituelle. C’est donc à juste titre que l’on considère la vanité comme la peste de l’âme qui tend à
la perfection. Des saints l’ont surnommée « le ver qui ronge la sainteté ».
- Il y a une différence entre la
vertu d’humilité et l’anéantissement de soi-même : l’humilité est la reconnaissance de son néant ; mais le suprême degré de l’humilité va jusqu’à aimer son propre
anéantissement.
- Il est capital que tu insistes
sur ce qui est la base de la sainteté et le fondement de la bonté, je veux parler de la vertu par laquelle Jésus se présente explicitement comme un modèle : l’humilité. L’humilité
intérieure ; plus intérieure qu’extérieure. Reconnais qui tu es véritablement : un rien, bien misérable, faible, pétri de défauts, capable de changer le bien en mal, d’abandonner le bien
pour le mal, de t’attribuer le bien et de te justifier dans le mal, et par amour de ce mal, de mépriser Celui qui est le bien suprême.
- Humilité et charité marchent du
même pas. L’une glorifie, l’autre sanctifie. L’humilité et la pureté des mœurs sont comme deux ailes qui élèvent l’âme à Dieu et vont presque jusqu’à la diviniser.
- Commençons par regarder vers le haut, puis en nous-mêmes. L'infinie distance qui sépare le ciel de l'abîme provoque l'humilité.
55. Dieu enrichit l’âme qui se dépouille de
tout.
- Etre obéissant ne veut pas dire
être esclave, mais pleinement libre.
- – Père, comment augmenter mon
amour ? Réponse : En accomplissant ton devoir consciencieusement et avec une intention droite, ainsi qu’en observant la loi du Seigneur. Si tu agis ainsi et si tu persévères, tu grandiras
dans l’amour.
- - Pourquoi le mal dans le monde ? Réponse
: Ecoute-moi bien : imaginons une mère en train de broder. Son petit enfant assis sur un tabouret bas, la regarder travailler; mais par-dessous, à l'envers. Il voit les noeuds de la broderie,
l'enchevêtrement des fils... Et il dit : "Maman, qu'est-ce que tu fais ? Ton travail est tout embrouillé !" Alors sa mère abaisse le tissu et lui montre le bon côté de la broderie. Chaque couleur est
à sa place et la variété des fils se fond dans l'harmonie du dessin. Nous, nous voyons l'envers de la broderie. Nous sommes assis sur le petit tabouret...
- Il y a des joies si sublimes et
des souffrances si profondes que les mots ne sauraient rendre. Face au bonheur inexprimable comme aux moments d’accablement extrême, le silence est le dernier recours de
l’âme.
- Aimer, aimer, aimer, tout est
là.
- Supplions inlassablement Dieu
d’accroître en nous deux vertus : l’amour et la crainte. Car l’amour nous fera courir sur les voies du Seigneur et la crainte nous incitera à regarder où nous posons le pied. L’un nous fera
apprécier les réalités du monde pour ce qu’elles sont véritablement, l’autre nous mettra en garde contre toute négligence.
- Si Dieu permet que tu souffres
de la dureté de la vie, reste dans le calme et sois patient. Ton amour pour Dieu sera alors tout à fait gratuit ; c’est le propre des saints.
- Autant d’épreuves amères,
autant de preuves d’amour.
- Mon cœur t’appartient…
Prends-le donc, Seigneur, combles-le de ton amour, puis demande-moi tout ce que tu voudras.
- Aime le Christ, aimes-le de
toutes tes forces, mais précisément pour cette raison aime encore plus le sacrifice. L’amour vrai ne peut être bon marché ; il est exigeant.
- L’amour oublie tout, pardonne
tout, donne tout…
- Souviens-toi que le Christ fut
couvert d’humiliations par ces mêmes personnes qu’il avait comblées de ses bienfaits ; par conséquent, ne te plains jamais des offenses que tu essuies, d’où qu’elles puissent provenir. Tu
pardonneras tout, en gardant sans cesse devant les yeux l’exemple de ton Seigneur, qui alla jusqu’à prier le Père d’excuser ceux qui le crucifiaient.
- Souviens-toi : le pêcheur
qui a honte de mal agir est plus proche de Dieu que l’homme honnête qui rougit de faire le bien.
- Douter est la plus grande
offense que l’on puisse faire à Dieu.
- Pauvreté, humilité,
dépouillement, persécution servent de toutes parts le Verbe fait chair ; mais malgré l’obscurité de ce mystère, nous entrevoyons une vérité sublime : tout ceci, il l’a fait par amour, il ne
nous parle que d’amour, il ne cesse de nous donner des preuves d’amour.